(Alliance News) – Le Premier ministre britannique Keir Starmer a conclu un accord avec l’Union européenne avant un sommet majeur avec le bloc, selon l’agence de presse PA.

Après que des sources gouvernementales ont indiqué dimanche que les discussions se jouaient « dans les toutes dernières heures », une avancée majeure a été obtenue.

Selon les informations disponibles, l’accord a désormais été validé par le comité des ambassadeurs de l’UE.

Les détails devraient être annoncés lundi, lors du tout premier sommet Royaume-Uni–UE, où Starmer rencontrera la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pour la deuxième fois en quatre jours.

Les discussions portaient sur plusieurs dossiers, et une annonce est attendue concernant la défense et la sécurité, avec notamment un accord possible permettant aux entreprises britanniques d’accéder à un fonds européen de défense de 150 milliards d’euros.

Des accords portant sur l’accès des voyageurs britanniques aux portiques électroniques dans les aéroports européens, la réduction des formalités pour les exportations alimentaires et la mise en place d’un programme de mobilité pour les jeunes avec l’UE étaient également envisagés.

Cependant, selon certains rapports, des désaccords de dernière minute sur les droits de pêche et la mobilité des jeunes ont freiné les négociations.

Des sources gouvernementales ont fait état de « progrès considérables » en vue d’un « accord mutuellement bénéfique avec l’UE » qui « profitera aux travailleurs britanniques ».

Mais elles ont précisé que le Premier ministre est resté « clair : il ne signera qu’un accord qui sert l’intérêt national du Royaume-Uni ».

La cheffe du parti conservateur, Kemi Badenoch, et le leader de Reform UK, Nigel Farage, ont tous deux qualifié l’accord de « capitulation », bien que les détails n’aient pas encore été rendus publics. Ils ont indiqué qu’ils annuleraient l’accord s’ils accédaient au pouvoir.

La question de la mobilité des jeunes pourrait devenir un point de blocage pour l’opposition. Badenoch a déclaré craindre qu’elle n’ouvre la voie à un retour de la libre circulation « par la porte de derrière ».

Les conservateurs ont également énoncé plusieurs « lignes rouges » concernant les droits de pêche, notamment le maintien d’un accès exclusif à la mer territoriale britannique et le refus d’un « accord pluriannuel ne profitant qu’à la France ».

La ministre de l’Environnement dans le cabinet fantôme, Victoria Atkins, a déclaré :

« Les conservateurs ont toujours défendu nos communautés côtières et nos industries de la pêche. Le Parti travailliste ne doit pas jeter nos droits de pêche par-dessus bord pour tenter de compenser ses politiques fiscales défaillantes. »

Pendant ce temps, les Libéraux-démocrates ont mis en garde contre le risque d’un retour aux « guerres du Brexit », leur chef, Sir Ed Davey, comparant Badenoch et Farage à des « dinosaures livrant d’anciennes batailles ».

Il a déclaré :

« Keir Starmer doit faire preuve d’audace et d’ambition pour notre pays lors du sommet d’aujourd’hui. Ce gouvernement a promis le changement aux électeurs, il doit maintenant le concrétiser.

Être vraiment ambitieux, en incluant une nouvelle union douanière entre le Royaume-Uni et l’UE, serait la mesure la plus efficace pour redresser les finances publiques.

Toute autre option reviendrait à limiter la croissance, au détriment du niveau de vie, du NHS et des autres services publics. »

Par Helen Corbett et Christopher McKeon, rédaction politique de PA

Press Association : News

Source : PA

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