Le Royaume-Uni accueille les ministres européens pour des discussions sur l’Ukraine, sur fond d’ultimatum pour un cessez-le-feu

Le Royaume-Uni accueille les ministres européens pour des discussions sur l’Ukraine, sur fond d’ultimatum pour un cessez-le-feu

2025-05-13 13:06

(Alliance News) – Le Royaume-Uni accueille ce lundi des ministres européens pour des discussions jugées « cruciales » sur la « riposte à l’agression russe », deux jours après que les alliés de l’Ukraine ont exigé de Moscou qu’elle accepte un cessez-le-feu.

Des représentants de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, de la Pologne, de l’Espagne et de l’Union européenne rejoindront le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, à Londres pour une réunion du groupe dit « Weimar+ ».

Cette coalition a été créée en février en réaction à l’évolution de la politique américaine vis-à-vis de la guerre entre l’Ukraine et la Russie, et plus largement de la sécurité européenne sous la présidence de Donald Trump.

Cette rencontre intervient après la visite, samedi, des dirigeants français, allemand, polonais et britannique à Kyiv, où ils ont appelé la Russie à accepter un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours afin de permettre l’ouverture de négociations de paix, une proposition qu’ils ont affirmé être soutenue par les États-Unis.

Le président russe Vladimir Poutine a proposé dimanche des négociations directes avec l’Ukraine à Istanbul le 15 mai, sans répondre à l’appel européen pour un cessez-le-feu de 30 jours.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est dit prêt à rencontrer Poutine en Turquie, mais n’a pas précisé s’il maintiendrait sa participation en cas de refus russe du cessez-le-feu proposé par l’Europe.

La réunion de Londres, lors de laquelle David Lammy devrait annoncer de nouvelles sanctions ciblant les soutiens de l’invasion russe, sera la sixième rencontre du groupe Weimar+ et la première organisée par le Royaume-Uni.

Les discussions porteront sur « la riposte à l’agression russe et le renforcement de la sécurité européenne », selon le ministère britannique des Affaires étrangères.

Elles viseront à « renforcer nos efforts communs pour consolider la sécurité en Europe et garantir une paix juste et durable pour l’Ukraine », a-t-il ajouté.

Lammy sera accompagné de ses homologues allemand, espagnol et polonais, tandis que la France sera représentée par son ministre des Affaires européennes, Benjamin Haddad.

La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, participera également à la réunion.

Les dirigeants européens « font face à un moment historique pour la sécurité collective de notre continent », a déclaré Lammy.

« Le défi que nous affrontons aujourd’hui ne concerne pas seulement l’avenir de l’Ukraine, il est existentiel pour l’Europe dans son ensemble », a-t-il affirmé en amont de la rencontre.

« J’ai réuni nos amis et partenaires à Londres pour affirmer clairement que nous devons faire front uni, pour défendre la souveraineté, la paix et l’Ukraine », a-t-il ajouté.

Les dirigeants européens ont accueilli avec scepticisme la proposition de Vladimir Poutine de négociations directes à Istanbul. Le président français Emmanuel Macron a averti qu’il s’agissait probablement d’une tentative « de gagner du temps ».

« Un cessez-le-feu inconditionnel ne se négocie pas, par définition », a-t-il déclaré à des journalistes alors qu’il descendait d’un train dans la ville polonaise de Przemysl à son retour d’Ukraine.

Il a réitéré cette position dans un communiqué de l’Élysée publié dimanche soir, soulignant « la nécessité d’un cessez-le-feu » avant toute rencontre entre Poutine et Zelensky.

Lors d’un appel téléphonique avec Lammy dimanche, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a affirmé que la « priorité absolue » de Washington restait « la fin des combats et un cessez-le-feu immédiat », selon la porte-parole du département d’État, Tammy Bruce.

Kyiv et ses alliés redoutaient jusqu’ici un rapprochement de Trump avec Moscou en raison de tensions passées avec Zelensky. Mais Trump a récemment exprimé une impatience croissante à l’égard de Poutine.

Par James Pheby  

Source : AFP  

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