(Alliance News) – Les actions européennes ont ouvert en hausse vendredi, le repli des rendements américains apaisant les craintes des investisseurs, tandis que de meilleures données britanniques ont soutenu la livre.

L’indice FTSE 100 progressait de 34,75 points, soit 0,4 %, à 8 774,01. Le FTSE 250 gagnait 45,21 points, soit 0,2 %, à 20 844,87, et l’AIM All-Share montait de 3,20 points, soit 0,4 %, à 739,94.

Le Cboe UK 100 montait de 0,5 % à 874,16, le Cboe UK 250 progressait de 0,3 % à 18 336,44, et le Cboe Small Companies avançait de 0,1 % à 16 561,38.

À Paris, le CAC 40 progressait de 0,1 %, tandis que le DAX 40 de Francfort gagnait 0,5 %.

Jeudi aux États-Unis, Wall Street a terminé en ordre dispersé, le Dow Jones Industrial Average en léger recul, le S&P 500 en baisse modérée, tandis que le Nasdaq Composite a gagné 0,3 %.

Le rendement de l’obligation américaine à 10 ans était coté à 4,51 %, en baisse par rapport à 4,57 % jeudi soir. Le rendement à 30 ans était de 5,02 %, contre 5,08 % précédemment.

« Les marchés obligataires mondiaux sont plus calmes ce matin, ce qui soutient le sentiment de risque. Bien que le “Big, Beautiful, Bill” des États-Unis ait secoué les marchés du Trésor cette semaine, la hausse des rendements obligataires semble avoir poussé les Républicains de la Chambre à envisager des réductions de dépenses, y compris sur Medicaid. Le budget sera désormais débattu au Sénat, qui pourrait jouer un rôle modérateur, et le coût de ce budget pourrait donc être bien inférieur au mastodonte actuel de 3 000 milliards USD », a commenté Kathleen Brooks, analyste chez XTB.

« Les rendements du Trésor américain sont en baisse sur l’ensemble de la courbe, tout comme les rendements en Europe. Cependant, le marché s’inquiète du rendement à 30 ans aux États-Unis au-dessus de 5 %, tandis que celui du Royaume-Uni dépasse 5,5 %. Cela montre que le marché reste prudent quant au financement du Royaume-Uni, alors que le gouvernement n’a pas encore repris le contrôle de ses dépenses publiques, même si la baisse du plafonnement des prix de l’énergie exerce une pression à la baisse sur les rendements à court terme. Le marché obligataire a déjà dicté la politique budgétaire du Royaume-Uni par le passé, et pourrait le refaire dans un contexte de volatilité persistante. »

La livre sterling était cotée à 1,3472 USD vendredi matin, contre 1,3425 USD à la clôture des marchés londoniens jeudi. L’euro s’échangeait à 1,1330 USD, en hausse par rapport à 1,1285 USD. Face au yen, le dollar baissait à 143,36 JPY, contre 143,81 JPY.

Les ventes au détail au Royaume-Uni ont progressé plus rapidement que prévu en avril, aidées par une météo clémente, selon des chiffres publiés vendredi.

Les volumes des ventes au détail ont augmenté de 1,2 % en avril par rapport à mars, selon les chiffres de l’Office for National Statistics. Ils avaient progressé de 0,1 % en mars, une croissance révisée à la baisse depuis les 0,4 % initialement annoncés.

Le chiffre d’avril dépasse largement le consensus cité par FXStreet, qui anticipait une hausse de 0,2 %.

« Les volumes de ventes dans les magasins alimentaires ont fortement augmenté en avril 2025, ce que les distributeurs attribuent à la météo favorable », a indiqué l’ONS.

Sur un an, les ventes au détail ont bondi de 5,0 % en avril, contre 1,9 % en mars, et au-dessus du consensus de 4,5 %.

« Les ventes au détail britanniques ont connu un excellent mois d’avril selon les derniers chiffres de l’ONS », ont commenté les analystes de Lloyds Bank.

« Comme toujours, il est difficile d’extrapoler ces données vers des indicateurs plus larges comme le PIB. On peut simplement retenir que l’impulsion temporaire due au beau temps et les révisions à la baisse du mois dernier ont probablement un effet flatteur sur les chiffres. »

En Asie vendredi, l’indice Nikkei 225 à Tokyo a progressé de 0,5 %. À Shanghai, le Shanghai Composite a reculé de 0,9 %, tandis que l’indice Hang Seng de Hong Kong a cédé 0,1 %. Le S&P/ASX 200 à Sydney a clôturé en hausse de 0,2 %.

À Londres :

Games Workshop a chuté de 2,8 %. L’entreprise prévoit une croissance à deux chiffres de son chiffre d’affaires et de son bénéfice annuel, mais indique qu’elle ne s’attend pas à reproduire son niveau record de revenus de licences sur le prochain exercice.

Le fabricant basé à Nottingham prévoit un bénéfice avant impôts d’au moins 255 millions de livres sterling pour les 52 semaines se terminant le 1er juin, en hausse de 26 % par rapport à 203 millions un an plus tôt.

Jefferies a déclaré que ce chiffre est nettement supérieur aux attentes du marché, fixées à 240 millions de livres.

Le bénéfice opérationnel de base est estimé à au moins 210 millions, contre 174,8 millions l’an dernier (+20 %), avec un bénéfice de licences de 45 millions, contre 27 millions (+67 %).

Le chiffre d’affaires de base est estimé à au moins 560 millions de livres, en hausse de 13 % par rapport à 494,7 millions, et les revenus de licences augmenteraient de 61 % à 50 millions.

Games Workshop a indiqué que les revenus de licences ont atteint un niveau record sur l’exercice, mais qu’elle ne s’attend pas à ce que cela se reproduise sur le prochain.

« Les licences restent un axe stratégique majeur », a ajouté la société.

Le titre avait gagné environ 60 % sur les 12 derniers mois avant cette publication.

GSK a progressé de 1,0 %. L’entreprise a annoncé que la FDA américaine a approuvé son médicament contre l’asthme, Nucala, comme traitement d’entretien complémentaire pour les adultes atteints de BPCO de type éosinophile.

AJ Bell a bondi de 10 %. La plateforme d’investissement a salué de « solides résultats financiers » pour le premier semestre clos le 31 mars.

« Nous anticipons que cette dynamique se poursuivra, avec un chiffre d’affaires et un bénéfice avant impôts annuels supérieurs aux prévisions annoncées en début d’exercice », a indiqué AJ Bell.

Ailleurs à Londres, VH Global Energy Infrastructure a progressé de 11 %. L’entreprise prévoit de lancer une « stratégie de cession d’actifs » après consultation de ses actionnaires.

La société explique vouloir récompenser la « confiance » des actionnaires depuis son introduction en Bourse, il y a quatre ans.

« Si aucune option n’a été unanimement retenue, la majorité des actionnaires ont exprimé leur préférence pour un retour de capital via la vente du portefeuille, avec pour objectif de maximiser la valeur », a-t-elle ajouté.

La réalisation de ce plan nécessite un changement de politique d’investissement, qui devra être approuvé lors d’une assemblée générale.

Par Eric Cunha, rédacteur en chef, Alliance News

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