(Alliance News) – Les marchés actions européens évoluaient majoritairement en baisse à la mi-journée vendredi, dans un contexte de confiance fragile des consommateurs britanniques et alors que les investisseurs anticipent l’échéance des tarifs douaniers américains prévue la semaine prochaine.

L’indice FTSE 100 reculait de 31,92 points, soit -0,4 %, à 9 106,45 points. Le FTSE 250 perdait 101,85 points, soit -0,5 %, à 22 053,56, et l’AIM All-Share cédait 1,26 point, soit -0,2 %, à 775,61.

Le Cboe UK 100 baissait de 0,3 % à 909,15, le Cboe UK 250 de 0,5 % à 19 366,93, tandis que le Cboe Small Companies progressait de 0,2 % à 17 686,31.

Sur le continent, le CAC 40 à Paris gagnait 0,1 %, tandis que le DAX 40 à Francfort cédait 0,6 %.

« Le FTSE 100 a reculé alors que les investisseurs soufflaient un peu après une nouvelle semaine chargée sur les marchés », a commenté Russ Mould, analyste chez AJ Bell.

« Le Royaume-Uni a publié des chiffres positifs sur les ventes au détail en juin, aidées par le temps chaud – mais au-delà de ce bon signal, plusieurs indicateurs montrent que la confiance des consommateurs reste fragile. »

« Le prochain grand sujet pour les marchés est de savoir si un accord peut être conclu entre l’UE et l’administration Trump, ce qui permettrait d’éliminer l’une des plus grandes incertitudes à l’approche de la date limite sur les tarifs prévue la semaine prochaine. »

À Wall Street, les indices étaient attendus stables : le Dow Jones et le S&P 500 prenaient chacun 0,1 %, tandis que le Nasdaq était légèrement en baisse.

Jeudi, un porte-parole de la Commission européenne a déclaré que l’UE pensait qu’un accord commercial avec les États-Unis était « à portée de main », après des signaux encourageants émanant de diplomates des deux parties.

« En ce qui concerne la conclusion d’un accord, nous pensons qu’un tel résultat est atteignable », a indiqué Olof Gill, porte-parole du commissaire européen au Commerce.

Des diplomates ont indiqué cette semaine qu’une proposition américaine était en discussion, avec un taux tarifaire de base à 15 %, assorti d’exemptions pour certains secteurs comme les produits pharmaceutiques et l’aéronautique.

Le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans était de 4,42 %, en hausse par rapport à 4,40 %. Celui à 30 ans s’établissait à 4,97 %, contre 4,94 % la veille.

Des analystes de Brown Brothers Harriman ont averti : « Les marchés pourraient bientôt devoir composer avec un président "fantôme" de la Fed, si Donald Trump annonce son choix des mois avant la fin du mandat de Powell en mai 2026. Les trois principaux candidats (Kevin Warsh, Kevin Hassett, Christopher Waller) prônent tous des baisses de taux dès maintenant. Des signaux contradictoires entre le président officiel et un successeur présumé perturberaient les anticipations et nuiraient à l’image d’indépendance de la Fed. »

À la mi-journée vendredi à Londres, la livre sterling s’échangeait à 1,3460 USD, en baisse par rapport à 1,3571 USD jeudi soir. L’euro reculait légèrement à 1,1734 USD contre 1,1737. Le dollar montait à 147,80 JPY, contre 146,33 JPY.

L’action Pri0r1ty Intelligence bondissait de 19 %.

L’éditeur londonien de logiciels SaaS spécialisés en IA a lancé un nœud de routage lightning pour les paiements en bitcoin, à la suite du déploiement de sa solution Pr1bit le mois dernier.

Cette offre complémentaire payante s’appuie sur l’intelligence artificielle et l’infrastructure de Coinbase Commerce pour permettre aux entreprises d’accepter des paiements en bitcoin de façon instantanée et quasi gratuite. Les clients pourront envoyer et recevoir des bitcoins à un coût bien inférieur à celui du réseau principal ou d’autres méthodes de paiement en ligne.

Pri0r1ty percevra des frais de routage en satoshis (la plus petite unité du bitcoin). Un premier nœud est déjà actif avec plus de 100 transactions traitées pour des PME. L’entreprise prévoit également de déployer plusieurs nœuds validateurs Ethereum et d’ouvrir un pool de staking.

Jupiter Fund Management figurait parmi les plus fortes baisses du FTSE 250, en repli de 4,9 %.

La société de gestion d’actifs a publié un léger rebond de ses encours sous gestion au 1er semestre 2025, mais les flux nets sont restés négatifs et le bénéfice a baissé. Le dividende intérimaire a été réduit d’un tiers.

Les encours s’élevaient à 47,1 milliards de livres au 30 juin, contre 45,3 milliards au 31 décembre, mais encore loin des 51,3 milliards de l’an passé. Les flux nets étaient négatifs à hauteur de 200 millions GBP, en amélioration par rapport aux -3,4 milliards un an plus tôt.

Le bénéfice avant impôts est tombé à 27,5 millions GBP, contre 38,7 millions. Le chiffre d’affaires net a reculé à 153,9 millions GBP contre 173,7 millions.

Le dividende intérimaire a été réduit de 34 %, à 2,1 pence par action contre 3,2 pence. Ce niveau reflète la politique de distribution de 50 % du bénéfice par action hors primes de performance.

Le PDG Matthew Beesley a déclaré : « Jupiter a bien démarré l’année 2025 avec une dynamique positive au premier semestre. Les mesures de gestion mises en œuvre portent leurs fruits et nous constatons des bénéfices tangibles. »

Lifesafe Holdings chutait de 19 %.

L’entreprise spécialisée dans les technologies de sécurité incendie, basée dans l’Essex, a annoncé une baisse de 44 % de son chiffre d’affaires à environ 900 000 GBP pour les six mois clos fin juin, contre 1,6 million un an plus tôt. La perte avant intérêts, impôts, amortissements et dépréciations est estimée à 700 000 GBP contre 400 000 GBP.

Ce recul s’explique par le passage à un modèle B2B2C au lieu du B2C pur, impliquant une nouvelle politique tarifaire de gros. En outre, la concurrence non autorisée sur Amazon a pesé sur les commandes – un problème désormais résolu. Enfin, 100 000 GBP de commandes ont été reportées au prochain semestre à cause de problèmes de livraison dans la chaîne d’approvisionnement.

Le baril de Brent progressait à 69,31 USD à la mi-journée, contre 68,24 USD jeudi soir. L’once d’or reculait à 3 342,57 USD, contre 3 412,38 USD.

À suivre ce vendredi dans l’agenda économique : les commandes de biens durables aux États-Unis.

Par Emily Parsons, journaliste chez Alliance News

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