(Alliance News) – Les prix du pétrole ont reculé lundi, les marchés semblant peu inquiets des risques sur l’offre malgré l’imposition d’un nouveau train de sanctions contre la Russie par l’Union européenne. L’or a, de son côté, progressé grâce au repli du dollar.

Le baril de Brent s’échangeait à 69,13 USD lundi après-midi à Londres, contre 70,02 USD à la même heure vendredi. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) est tombé à 67,34 USD contre 68,11 USD.

Vendredi dernier, les 27 États membres de l’UE ont adopté un 18e paquet de sanctions contre la Russie pour son invasion de l’Ukraine, après avoir surmonté le blocage de la Slovaquie.

Ces sanctions, qui doivent entrer en vigueur le 3 septembre, visent à réduire encore les revenus pétroliers russes issus des exportations vers les pays hors UE, et à affaiblir le secteur financier russe.

Parmi les nouvelles mesures figure la baisse du plafond tarifaire du pétrole brut russe, ramené à 47,60 USD le baril, contre 60 USD auparavant.

« Le plafond sera désormais plus dynamique, fixé à 15 % en dessous du prix moyen du brut russe Urals au cours des six derniers mois », ont expliqué les analystes d’ING Warren Patterson et Ewa Manthey. « Il sera révisé tous les six mois, et ne changera pas si la variation des prix sur la période de référence est inférieure à 5 %. »

Ils précisent également : « Il est important de noter que le plafond du G7 reste inchangé. L’UE devra obtenir l’accord des États-Unis pour le faire baisser. »

« Le problème, c’est que le plafond du G7 a été inefficace, car la Russie a constitué une flotte parallèle de pétroliers pour contourner les restrictions », ajoutent-ils. L’UE a également sanctionné 105 navires supplémentaires, portant à 444 le nombre total de navires affectés dans cette flotte parallèle.

Du côté des autres matières premières, l’or au comptant s’échangeait à 3 371,71 USD l’once lundi, contre 3 352,01 USD vendredi. L’argent a progressé à 38,50 USD, contre 38,31 USD.

Le métal jaune a grimpé lundi, soutenu par la baisse du dollar et le regain de tensions géopolitiques, a déclaré Bas Kooijman, de DHF Capital.

Le recul du dollar et des rendements des bons du Trésor américain a en effet profité aux actifs sans rendement comme l’or, a-t-il expliqué.

Même si les récents bons chiffres économiques américains ont tempéré les anticipations de baisse des taux à court terme, des commentaires accommodants du gouverneur de la Fed, Christopher Waller, ont pesé sur le billet vert.

Les marchés attendent désormais les prochaines prises de parole du président de la Fed, Jerome Powell, et de la gouverneure Michelle Bowman, pour obtenir des signaux supplémentaires.

L’incertitude sur la politique commerciale renforce également l’attrait de l’or, selon Kooijman.

« Le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, a confirmé que le 1er août reste la date limite pour l’entrée en vigueur des nouveaux droits de douane réciproques. Bien que les négociations se poursuivent, la menace de perturbations commerciales continue de soutenir la demande de valeurs refuge », a-t-il ajouté.

Sur le plan géopolitique, la Russie a lancé une nouvelle vague d’attaques de drones et de missiles sur Kyiv, tandis que les tensions restent vives au Moyen-Orient.

L’indice du dollar était à 98,12 points lundi, contre 98,38 vendredi à la même heure.

Côté métaux, le platine s’établissait à 1 452,13 USD l’once, contre 1 470,25 USD. En revanche, le palladium a grimpé à 1 276,86 USD, contre 1 225,18 USD.

Le cuivre s’est apprécié à 9 720,50 USD la tonne, contre 9 621,00 USD, et l’aluminium à 2 596,00 USD, contre 2 561,00 USD.

Par Artwell Dlamini, rédacteur senior Alliance News, Afrique du Sud

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